LES ASSASSINATS À PARIS ET À CONDAMNER LES MEURTRIERS
La politique d’anéantissement, de négation et de massacre à l’encontre de la nation et du peuple kurdes, menée depuis cent ans, a maintenant été mise en pratique en dehors des frontières de la Turquie.
Avec l’aide de leurs maîtres impérialistes et le soutien de leurs collaborateurs, les dirigeants du pays commettent des crimes contre l’humanité tels que des bombardements et utilisation d’armes chimiques en Irak, en Syrie et au Rojava, tandis que des attaques fascistes étaient portées en France.
L’État turc est le maître des crimes organisés depuis sa fondation. Son histoire est jalonnée de massacres, de tortures et d’exécutions, sans compter la répression et l’emprisonnement de tous ceux qui s’y opposent. Tout en exécutant ses meurtres directement avec ses forces de l’ordre, il a également mis en action des forces obscures appelées gang, gladio, commando, contre-guérilla, etc., qui varient selon les périodes, mais dont la fonction est l’assassinat et le massacre. Ces forces travaillent directement avec les services de renseignement et les unités spéciales de l’État et sont dirigées par ceux-ci. De Topal Osman à Ogün Samast, d’Abdullah Çatlı à Ömer Güney, tous font partie de cette organisation.
Lors du massacre perpétré il y a 10 ans, le 9 janvier 2013, par Ömer Güney, lié à l’Organisation nationale de renseignements (MIT), trois femmes kurdes, Sakine Cansız, une pionnière du Mouvement des femmes kurdes, ainsi que Fidan Doğan et Leyla Saylemez, ont été assassinées à Paris.
Toujours le 23 décembre 2022, lors d’une attaque armée contre le Centre culturel kurde Ahmet Kaya à Paris, menée par un raciste fiché, Emine Kara (Evin Goya), militante du Mouvement des femmes du Kurdistan en Europe (TJK-E), l’artiste kurde Mir Perwer et le patriote kurde Abdurrahman Kızıl ont été brutalement assassinés.
Le silence des États de l’UE sur les massacres et les tueries perpétrés en relation avec l’État turc, et l’adoption d’attitudes politiques approbatrices en raison de leurs intérêts militaires et économiques, encouragent la persécution, l’agression et la témérité du fascisme en Turquie.
L’attentat et le massacre du 23 décembre 2022 à Paris s’inscrivent dans la continuité du massacre du 9 janvier 2013.
N’ayant pas adopté une position politique exposant et condamnant l’attaque et les liens des meurtriers avec la République turque, l’État français a préparé le terrain pour le dernier massacre.
À l’occasion du 10e anniversaire de leur assassinat en exil, nous commémorons tous les assassinés en la personne de Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez et maudissons les meurtriers !
En tant que l’Assemblée des exilés européens (ASM), nous appelons tous les exilés et les forces progressistes à participer aux commémorations, nous appelons également l’opinion publique démocratique et les organisations de défense des droits humains à élever leur voix contre toute sorte d’attaques fascistes, à s’opposer et à lutter contre les arrestations, les massacres et les attaques en exil !
6 kez okundu.